Adieu Belphégor, Juliette Gréco s'en est allée
- Didier Guénin

- 24 sept. 2020
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Adieu Belphégor, Juliette Gréco s'en est allée rejoindre les étoiles.
Une dame immense dont la voix est à jamais dans nos oreilles et nos cœurs.
Une femme fragile et forte, une femme engagée. Une anecdote qui en révèle beaucoup, alors que sa mère et sa soeur sont arrêtées par la Gestapo, la jeune Juliette gifle un policier pour être emmenée avec elles.
Une icône. Jean-Paul Sartre, Joseph Kosma, pour la rue des Blancs Manteaux. La muse de Saint Germain des Près, autant dire le cœur de la culture mondiale d'alors, enflamme les existentialistes et scandalise le reste du monde par sa liberté et sa manière d'être.
J'espère que Miles Davis, Albert Camus, Sacha Distel ou Michel Piccoli vont la retrouver rayonnante d'éternité.
Nous, nous gardons ses chansons et ses films comme autant de merveilleux moments d'émotion, et la mélopée profonde de sa voix de velours.
A 93 ans Juliette Gréco s'en va nous laissant une incroyable discographie par la richesse inouïe des auteurs dont elle fut une interprète puisante.
Si tu t'imagines, Raymond Queneau. Je hais les dimanches, Charles Aznavour. J'arrive, Jacques Brel. La Javanaise, Serge Gainsbourg. Jolie Môme, Léo Ferré. La Musique Mécanique, Boris Vian. La Fourmi, Robert Desnos. Embrasses moi, Jacques Prévert. L'ombre, François Mauriac. Les dames de la Poste, Francis Blanche. Sans vous aimer, Françoise Sagan. Miarka, Jean Renoir. Chandernagor, Guy Béart. Le temps passé, Georges Brassens. Allons sur la prée, Louis Aragon. Ta jalousie, Jean-Loup Dabadie. Nos chères Maisons, Bernard Dimey. Rivière, Françoise Mallet-Joris. Mickey travaille, Etienne Roda-Gil. Un petit oiseau un petit poisson, Jean Max Rivière. Un jour d'été, Jean-Claude Carrière. Deux au monde, Benjamin Biolay.





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