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Le Kremlin isolé à l'ONU dans son délire guerrier

  • Photo du rédacteur: Didier Guénin
    Didier Guénin
  • 2 mars 2022
  • 2 min de lecture

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Au sixième jour de l'invasion des troupes du Kremlin en Ukraine, la Russie est de plus en plus isolée. L'Assemblée Générale des Nations Unies vient de condamner massivement la Russie et a exigé dans sa résolution qu'elle « retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires » situées en Ukraine. Elle a également condamné « la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires ». Les trois quart des pays, soit 141 pays, ont approuvé cette condamnations de l'invasion de l'Ukraine. Seuls 4 pays : la Biélorussie, l'Erythree, la Syrie et la Corée du Nord se sont joints à la Russie pour voter contre ! Le dernier carré des dictatures...

Cette invasion préméditée de longue date, préparée depuis des semaines, et enclenchée le 24 février aura produit des effets inattendus.


Tout d'abord, chacun est saisi d'empathie et d'admiration devant le courage déterminé du peuple ukrainien. Les images d'immeubles effondrés, celles de groupes d'hommes et de femmes bravant les chars russes de leur seul corps, la présence forte du président Volodymyr zelensky ont marqué les opinions.


C'est ensuite le rôle que jouent les opinions dans les pays démocratiques qui a frappé : 500.000 manifestants de la porte de Brandebourg aux jardins de Tiergarten, de très nombreux rassemblements tout autour de la planète ont infléchi les prudences des dirigeants européens. Non seulement l'Allemagne s'est finalement ralliée au blocage des accès russes à la plate-forme mondiale d'échanges interbancaires SWIFT mais elle a annoncé une rupture historique de la doctrine militaire en declarant viser une cible de dépenses à 2%. La Suède est sortie d'une posture de non intervention létale datant du XVIIIe siècle. La Suisse a rompu avec son historique neutralité en bloquant les avoirs suisses.


C'est également la cohérence et l'ampleur des sanctions occidentales inédites qui surprennent par leur rapidité de décision et de mise en œuvre. Les conséquences macro-économiques sur la Russie ont été immédiates. Avec la chute du Rouble, le PIB de la Russie est désormais au niveau de celui de l'Iran. Quel sera l'impact sur l'économie réelle ? Est-ce que cela aura une influence sur les décisions du Kremlin ? L'avenir le dira.


C'est enfin la réaction des milieux sportifs qui est mémorable : exclusion de la Russie des jeux paralympiques en cours, de la quasi totalité des compétitions internationales, et retrait de sponsors... ceci conduit à une mise au banc de la Russie et de la Biélorussie du monde sportif international.


Certes une telle agression globale d'un pays souverain était inconnue sur le sol européen depuis 75 ans, néanmoins la puissance des réactions et l'isolement de la Russie une semaine après est saisissant.

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