top of page

Robert Badinter, un chemin de liberté, de responsabilité, de démocratie et d'humanité

  • Photo du rédacteur: Didier Guénin
    Didier Guénin
  • 9 févr. 2024
  • 1 min de lecture
ree

Une figure immense n'est plus. Robert Badinter s'en est allé. Une conscience morale.


"j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France." Ces mots prononcés avec conviction le 17 septembre 1981, quand il monte à la tribune de l'Assemblée Nationale pour défendre et obtenir le vote des députés pour abolir la peine de mort, résonnent de nouveau, le 7 février 2007 quand Robert Badinter porte devant le Sénat, le projet de loi constitutionnelle visant à inscrire l'abolition de la peine de mort au sein du texte suprême de notre République. Les sénateurs de tous bords debout saluent l'homme, qui confie quelques temps après qu'il peut à présent s'en aller. Heureusement ses combats se poursuivront et sa parole continuera de porter.


Robert Badinter est un des rares hommes ou femmes à avoir porté la conscience morale de la France. Sa voix si puissante, comme lorsqu'il criait sa honte devant les sifflements lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv en 1992, s'est nourrie de son histoire familiale douloureuse et a trouvé, dans les convictions profondes de l'homme viscéralement humaniste qu'il était et dans sa formidable capacité oratoire à donner à entendre et a lire l'émotion sincère, les mots pour tracer un chemin de liberté, de responsabilité, de démocratie et d'humanité.


Puisse cette voix ne jamais s'éteindre par les germes qu'elle a semé chez nombre d'entre nous.


Toutes mes condoléances à Élisabeth Badinter, à leurs enfants et petits enfants.

Commentaires


bottom of page